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Un été dans la peau de Simon Casse Publié le 2018-10-01 par Nadia DUCLOY

Une fin prématurée.

Ma dernière coupe du monde de la saison est un échec, je termine 17ème avec un sentiment de ne pas avoir tout donné. Très vite, je me pose les bonnes questions, je retourne à l’entrainement avec « le couteau entre les dents ». C’est ça la vie de sportif de haut niveau, savoir se remettre en question très rapidement, dans le calme et de manière efficace. Efficace, je l’ai été lors de la compétition qui a suivi, je gagne les championnats de France, en montrant une grande force mentale (dont je suis très fier). Une fois la confiance retrouvée, je m’envole assez rapidement pour la Hongrie. Les championnats d’Europe prennent place à Székesfehérvár, une ville de province hongroise à une centaine de kilomètres de Budapest. Avec Brice Loubet, nous avons la lourde tâche de lancer la compétition de l’équipe de France : le relai étant la première épreuve. Dés le début, je nous sens forts, nous venons pour gagner. L’escrime est le ciment de notre future victoire, la natation une formalité, l’équitation notre petit point faible (s’il faut en donner un) et le combiné tir-course, notre point d’orgue. Nous quittons la Hongrie avec le titre de champions d’Europe. Sans le savoir, mais en étant convaincus, nous avons lancé une semaine historique pour la France puisque l’équipe a ensuite ramené quatre autres médailles d’or. J’ai eu droit à de courtes vacances pour me ressourcer et voir autres choses. Les championnats du monde sont en préparation. Ils sont dans mon esprit depuis le début de la saison mais maintenant ils sont là à portée de bras. Cette compétition est en altitude, à Mexico, il faut donc se préparer à ce paramètre, direction Font-Romeu. Un mois intensif, où les séances s’enchainent, et la fatigue s’empile. Au cours de l’ultime séance d’équitation du stage, j’hérite d’une jument vicieuse. Elle profite de ma fatigue et d’une faute de vigilance pour me projeter au sol. Au dire de mes camarades, je fais un joli plongeon sur la tête et l’épaule, dans le sable. Le verdict est clair : fracture de la tête de l’humérus. Le bras en écharpe, immobilisé, je regarde les exploits de mes camarades depuis Paris pendant la nuit (faute au décalage horaire). Ils ramèneront pas moins de six médailles. Un record encore une fois. Les jours passés avec mes proches étaient essentiels pour retrouver le moral. J’ai aussi eu le soutien d’Avenir Mutuelle, votre soutien, et il a été important dans ma remise en question et dans mes projets proches. En repos forcé, je prends le temps de mettre en place les stratégies pour l’année à venir, celle qui va être déterminante dans la qualification olympique. Simon Casse – Pentathlète, membre de l'équipe de France.